Il monte dans la voiture.
La vieille voiture de Max que Faith m’a prêté pour le trajet.
Une Gran Torino. Elle chasse un peu à l’arrière mais elle est agréable à conduire.
Je mets la K7 de John, Celle où il y a marqué « Hard Rock ». Je crois que ça sied à mon hôte.
Je suis un taiseux et nous sommes deux sanguins. Pas évident. Je me lance.
Merci d’avoir accepté….
Silence.
Ce n’est pas un monologue mais pour garder la fluidité du post j’enchaine. Je suppose que ses questions et réponses s’insère au fil de la conversation.
Tous les deux ont est pas partis sur de bonnes bases. Mais c’est tant mieux, car sinon…Sinon je n’aurais pas pu… déceler ton pouvoir…
Je fais mine de renifler comme lui.
Je sens les pouvoirs surnaturels des autres…
Je le regarde.
Tu as senti ma part « bestiale et agressive ». Nous l’appelons « Tourment »…Mais ce n’est pas moi, enfin, si, soyons francs, mais le moins souvent possible…
Il se méfie, c’est normal.
Alors que je conduis j’ai ma routine « Irakienne » en déplacement véhicule. Je check absolument tout. Tout est une menace potentielle. Je dois avoir la tension à 17…Une mauvaise habitude dont on a du mal à se défaire.
Tourment c’est ma rage intérieure…Disons que j’ai parfois du mal à la contrôler…je suis un ancien combattant…J’ai du mal avec la violence…Je dois faire plus d’effort que les autres…
Je le regarde, lui, sa réaction.
Mais je suis de ton côté. Disons que veille sur les mêmes gens que toi.
Le Diner, Faith…C’est une amie. Enfin nous avons un lien d’ancien combattant et puis on s’est bagarré contre des types envoyés par le Cabinet…
Je gare la voiture à
200m de l’église, je marche avec Sebastian.
Nous passons entre les passants. Je lui parle (bas).
Je reprends un peu le fil de ma conversation.
Je veille sur Faith, le Diner et les gens de ce quartier…un mal, un mal ancien rôde et leur en veut…Il veut cet endroit, ce quartier et le Diner en particulier…
L’un des bras de ce mal est le Cabinet Summers. Le même qui tente de racheter tout le quartier…
J’évite une passante. Je reprends.
J’essaie de faire le bien, enfin du mieux que je peux…
Et parce que je veux les protéger, j’ai décidé de prendre sur moi, de jeter mon orgueil à la poubelle cinq minutes et de chercher de l’aide. De l’aide de créature, éveillées, capables de s’opposer à ce mal…Quitte à aller voir un mec avec lequel j’ai failli m’entretué…
Je lui souris.
On arrive
près de l’église…
Je pointe du doigt l’entrée…
C’est là… Je souris encore, mais cette fois ironique.
Contrairement, aux apparences, c’est l’un des pires endroits de ce quartier…
Nous traversons la nef, je reste silencieux jusqu’à l’entrée de la crypte.
Devant la crypte je commence à enlever les gravats qui barre la porte de l’escalier.
Et là si ton flair fonctionne tu dois te dire que cet endroit pue la mort ! Et c’est vrai…
J’ouvre.
Je fais appel aux animaux, je check s’il n’y personne en bas : je ne veux aucune surprise.
Si OK.
Il s’est passé des choses atroces ici. Mais je ne te dis la suite qu’en bas.
Les choses que je vais te montrer ne peuvent se faire ici.
Je le regarde.
Désolé Sebastian, mais c’est le saut de la foi. Tu dois me faire confiance.
Si OK. Je passe en premier.
J’allume la lumière.
La crypte vide, nous sommes devant les portes.
Il y a quelques jours, j’ai senti un mal profond ici, je suis venu.
Pause
Pas seul. Humilitas.
Pause
Nous sommes tombés sur un « ogre »…enfin une sorte de grand type complètement dégénéré…
Ce monstre…Ma voix se fait plus sérieuse
Ce monstre a tué, torturé et mangé 8 personnes, plus peut-être…nous avons sauvés la 9e…
Pause. Je le regarde ouvrant les portes.
Ce monstre avait des complices…Nous les avons tués…Mais pas avant que ceux-ci ne montrent certains de leurs pouvoirs...
Je ne sais pas ce que sont ces créatures, je me disais que peut-être tu le saurais…
Je marche avec lui au milieu des pièces…
J’ai tout nettoyé, j’ai passé plus de quatre jours à regrouper les restes des défunts, à leur donner une sépulture et les derniers sacrements…
Je prends un moment. Souvenirs douloureux.
Voilà…je ne sais pas ce que tu es mais je crois que toi aussi tu aurais combattu ces choses…Alors je pense que nous devons jouer franc jeu l’un et l’autre…
« Je te montre, tu me montre », comme on dit dans les cours de récré ?
Moi d’abord…
Je déploie mes ailes et mon visage d’ange…J’utilise
gravité pour flotter dans les l’air, retenu par de lents battements d’ailes.
Je le regarde.
La vérité nue.
J’attends sa réaction avant de poursuivre.