Chris : une nuit chez les loups.

[liliandre]

Per+vig : 2 succ
Per+emp : 4 succ
Per+consc 4 succ

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Tu utilises tes pouvoirs sur les garous blessés.
Tu constates que certaines blessures se referment à vue d'oeil. Une force primordiale les soigne.

Walter est mort. Tu rassembles ses restes dans un sac de couchage évitant à ses proches compagnons la vue de son corps mutilé et déchiqueté.

Tala et Sam sont gravement blessés. Seule une partie de leurs blessures se régénèrent.
Tala. Ragabash Wendigo

Sam : On va s'occuper des campeurs.
Tu parviens à diminuer l'impact de leur blessure.
L'Ancienne regarde alentour. Je reste avev vous.


Côté campeur.
La créature, les explosions de gaz et le délire entrainé par les garous ont provoqué un chaos sans nom.La moitié est resté au campement, l'autre moitié est disséminée dans la forêt.
FBI, terroristes, bêtes féroces...chacun a sa version.
Quelques dispersés revienent vers le groupe principal dès que la tension retombe. Les autres sont déjà hors de portée de voix.

Au dessus du lac, au loin, tu vois une forme se dessiner au-dessus de la forêt. Ses gestes lents font danser le brouillard à ses pieds.
Il te regarde un instant. Son regard semble te reconnaitre. [tu reconnais Malhim, le chasseur. Invoqué par la colère et la tristesse de tes frères. L'esprit totem qui donna son nom au Malhims, les dix premiers chasseurs. Bien avant les tribus que tu découvres aujourd'hui.]

Le voir est saisissant.

Payge te ramene à sa réalité.
Hé ?! ca va ?

Simen, Ingolf, Kachina et Osbern montrent des visages remplis de rage et d'instinct guerriers.
Olivia est la plus vigilante.
Simen est le leader. [Gaillard] Hatons-nous.
Mais Ingolf a le regard le plus intense. Tu comprends qu'il ressent la présence de l'Esprit jusque dans sa chair.

Vous prenez les bateaux pour rejoindre la rive. Tu apercois le bateau criblé d'impacts d'Ustraferas. Il y a du sang en quantité. Ses traces s'éloignent dans la forêt vers le nord. (pas la direction du caern).
Payge vérifie son arme.
Les garous se transforment en loup et filent à toute allure.

[le nord ou le caern ?]

[walena]

Après la fureur, le calme. Un calme étrange, artificiel, comme une courte pause dérobée au temps. L'instant où l'adrénaline retombant, chacun inspecte son corps, comme pour vérifier qu'il ne tient pas qu'à la seule force de la volonté, troué ou percé. C'est le moment où à défaut de blessure, on s'inquiète de celles des autres, de leurs cris, de leurs silences.

Je passe d'un allié à un autre, soignant au mieux les corps meurtris, atténuant la douleur en diminuant la sensibilité des nerfs attenant aux parties touchées. Je referme les yeux du mort, ne montrant de lui qu'un sac anonyme, un opaque linceul dont la neutralité banale ne laissera d'autre image de lui à ses camarades, que celle des meilleurs souvenirs qu'ils auront partagés avec lui...

Les campeurs qui n'ont pas fui trop loin se rassemble. Mais un tout autre mouvement attire mon attention, me laissant interdit, l'esprit tiraillé entre un passé fort lointain et cet avenir immédiat; comme si le temps s'était soudain rétracté et comprimé, affichant dans les soudaines oscillations des volutes de brume, l'image d'une colère et d'une tristesse ancestrales. Malhim. Le chasseur...Je suis absorbé par cet écho de notre histoire, happé par des émotions aussi intenses que contradictoires. Je ressens dans ce visage éthéré toute la tristesse de mes frères de lumières, accablés par notre choix pourtant teinté de sincérité. Leur colère d'hier égale la mienne aujourd'hui, tant je sens ce sang que nous partageons inutilement coulé par l'acier. Les conditionnels des passés possibles tournoient dons mon âme tourmentée à la recherche d'une conciliation manquée, d'un hypothétique retour à la concorde. Mais le temps, impitoyable rivière au débit ininterrompu, se rit de mes regrets et remords.

La voie de Payge me ramène auprès d'elle. Je la rejoins, lui passant la main sur la joue. Je lui souris, même si une pointe de tristesse persiste aux commissures de mes lèvres. Je hoche la tête. Une réponse laconique bien que non dénuée de sincérité m'échappe.

-Ca va...

Je regarde chacun de ces loups, mesurant sur eux l'impact de la présence écrasante de cet ancestral esprit. Nous rejoignons les bateaux. Croisant celui d'Ustraferas, je ne peux détacher mon regard des impacts de balles et des traces de sang. Puis des traces de pas.

Le Nord ou la direction du Caërn.

Mes doutes ont fait que ces paroles que j'imaginais pensées ont été murmurées.

-Existe-t-il pour toi mon frère, un chemin qui mène à la lumière ? Celui que je choisirais pourrait-il seulement t'y mener ? Hélas, j'en doute...Tu ne renvoies de nos rencontres dernières que des images de cette colère ancienne qui nous a perdus, une colère noyée dans la rancune...

Je vérifie mon arme de poing, posant dans le fond du canot mon sac contenant le fusil déchargé.

-Je te laisse une fois de plus réfléchir à ta destinée. A l'espoir d'un acte autant espéré qu'improbable qui attirerait sur toi le pardon du Très-Haut. Je te laisse une dernière fois ton libre arbitre Ustraferas. Après tout, n'était-ce pas ce que nous voulions pour les Hommes ?

Je regarde ses pas s'éloigner du chemin de notre barque.

-A moins que Malhim ne réclame pour toi, une chasse en mémoire de nos crimes passés...

[liliandre]

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