9h00
Zoo de Philadelphie, près du Fairmont park.
Tu prends un point d'observation. Aucun dispositif particulier.
La patrouille de police présente ici tourne régulièrement.
Tu reconnais les habitués.
Tu fais le tour. toujours rien.
Tu te rapproches.
"Le Capitaine" est là. Son surnom c'était l'Ancien.
Il a pris un coup de vieux.
l'Ancien
Il t'a formé. Chez les Berets Verts, il était instructeur. On lui filait les plus doués. Cinq ou six élèves maximum.
Donal en faisait partie. Des souvenirs te reviennent incomplets. C'est à la fois douloureux et libérateur.
Donal. BV puis BM.
Goran BV puis BM.
Pietro BV. puis BM
Pietro, tu l'as tué. Oui...aspergé d'essence et regardé brûlé. Divergence de point de vue ?...
C'était le meilleur ami de Donal. Pas de regret. Il ne fait pas partie des visages qui te hantent.
Dina CIA. Puis BM
Dina, tu l'as tuée. Oui, elle t'a vu tuer Pietro. Tu l'as poursuivie. Elle cautionnait Pietro et l'équipe. Elle a été menaçante. Tu as été décisif. Pas de regret.
Toi, bien sûr ? Franck ? Franck Castle ? C'est le Punisher...Franck Castiglione ? non c'est le nom du Punisher aussi.
Vous étiez cinq ou six ?...'est comme si tu avais le souvenir d'une silhouette avec vous.
Le sixième élève
Impossible de remettre un visage.
Le sixième élève
Quelqu'un triste de te voir "partir" ?...
---
L'Ancien inspire puis soupire.
J'ai pas al de choses à te déballer Fiston.
Tu vas en prendre plein la gueule.
Il dépose une bouteille d'eau minérale à côté de toi.
C'est une boisson "Détox".
Du lourd.
Tu peux la commencer maintenant.
Ça se boit gorgée par gorgée. Toutes les deux heures.
Il reprend en souriant. Mais son sourire, sincère, ne peut cacher son inquiétude pour toi.
Tu m'as appelé Capitaine. C'est que le Protocole a fonctionné.
PROTOCOLE. Tes neurones s'agitent.
Bouteille d'eau. Car tu es drogué.
PROTOCOLE. La mission est sacrée !
La mission est sacrée. Tu te souviens ?
PROTOCOLE. La mission est sacrée !
FOI : la mission est sacrée.
TOURMENT : Tuer tout le monde. IL reconnaitra les siens.
La main de l'Ancien se pose entre tes omoplates.
Tout doux. Laisse venir.
PROTOCOLE. La mission est sacrée !
Ta main se porte sur la bouteille. La bouteille fait partie de la mission. Tu entends à nouveau les bruits du zoo. Cris d'animaux, exclamations des visiteurs.
L'Ancien enchaine. Tu ne comprends pas ce qu'il dit ?! Il te récite un poème ?!?!
Ô Capitaine ! Mon Capitaine !
Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre effroyable voyage est terminé
Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée
Le port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte,
Pendant que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux.
Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
Ô les gouttes rouges qui saignent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Étendu, froid et sans vie.
PROTOCOLE. Ta tête se serre dans un étau.
Tu te plies en deux sur le banc.
Ta tête se transforme en cinéma 3D.
---
FLASHBACK. [il me faudra un vrai prénom]
Douglas. Un autre formateur. Il ne formait que toi ? Oui. Non. Il formait le sixième aussi.
Douglas est là, avec l'Ancien le sixième élève et toi.
D :
Tu es sûr qu'il a compris ?
Tyr :
Euh, je suis là.
D :
Oui mais c'est pas à toi que je parle. Parce que ton avis je m'en fous !...
L'A :
Du calme. Je savais que vous alliez pas me faciliter la tache. Mais il va falloir y mettre du votre.
Il a compris. Il est d'accord.
Douglas te regarde.
D :
C'est une opération en territoire ennemi.
Tu seras seul à y aller.
Tu seras seul là-bas.
Tu seras seul au retour.
Nous quatre pour cette opé. Une mission à trois étages. Ca veut dire trois débriefs.
Entre l'aller et le retour, on est ennemi. Et à ton retour, tu n'as que nous.
Silence dans la pièce. Réflexion.
Tyr :
J'ai compris.
D :
Sun Tzu a dit :
"Un prince avisé et un brillant capitaine sortent toujours victorieux de leurs campagnes (...) grâce à leur capacité de prévision. Or la prévision ne vient ni des esprits ni des dieux ; elle n’est pas tirée de l’analogie avec le passé pas plus qu’elle n’est le fruit des conjectures. Elle provient uniquement des renseignements obtenus auprès de ceux qui connaissent la situation de l’adversaire."
Et je suis d'accord avec lui.
Il nous décrit 5 types d'agents. Indigènes ("le gars de la rue"), "en place" ("les fonctionnaires, soudoyés par exemple"), sacrifiés, doubles, protégés.
L'A :
Tout ce qui a été tenté jusqu'ici a échoué. Aucune agence, aucun service n'a réussi. Nos meilleurs gars se font retourner. Mais comme officiellement, il n'y a pas de renégats, il n'y a pas de personnes ou de moyens officiels pour s'en débarrasser. Au mieux, on arrive à les tuer. Souvent ils ont fait beaucoup de dégâts. Aujourd'hui, ces "renégats" sont très nombreux. quelqu'un les recrute de façon...industrielle.
D :
J't'emmerde quand j'explique ?! T'as fini ??? Arrête de me couper, Bordel !
L'A:
Je t'emmerde...
D :
J'temmerde plus profond !
Doug plisse un oeil. L'Ancien secoue la tête et soupire
Silence.
D :
Sun Tzu faut l'adapter :
Pour réussir, tu devras être l'agent double, l'agent sacrifié et enfin l'agent protégé.
C'est dans la deuxième et la troisième phase que ca va être le plus dangereux.
Cette mission, tu sais quand tu la commences mais tu ne sais pas quand elle finit.
C'est ça que je veux que tu aies en tête. C'est p't'être ta dernière mission parce que c'est la mission d'une vie. Même si tu réussis. Ils chercheront à te tuer jusqu'à ce qu'on ait tué le dernier d'entre eux.
Silence. Nouvelle réflexion. Superposition d'images, de souvenirs fugaces. Les raisons qui te font accepter.
Insert possible.
Douglas, l'Ancien et la Silhouette t'observent.
Tyr :
J'ai compris.
PROTOCOLE : premier débriefing. La bouteille fait partie de la mission.
L'étau se desserre. Le zoo. Les bruits d'animaux. Les exclamations des passants.
Le sourire et la concentration chez l'Ancien. La vigilance quant à tes moindres gestes.
14/10/17 Capitaine, mon Capitaine.
-
- Messages : 1876
- Enregistré le : sam. sept. 16, 2017 2:06 pm
Re: 14/10/17 Capitaine, mon Capitaine.
Je suis encore sonné par le protocole.
Je mets un temps à réaliser.
Je suis donc l’agent sacrifié, dis-je en regardant le capitaine.
Ils m’ont retrouvé ici. Donnal et une kill team (je lui décrit).
Il y en a aussi un autre. Gros bras du cabinet summers.
Les souvenirs m’assaillent en désordre.
A la fin de l’entretien avec Doug j’ai dû seulement hocher la tête. Déterminé.
Mon regard comme seule parole.
Le rubicon est franchi, plus de point de retour.
Les raisons de mon engagement volontaire pour cette mission.
Souvenirs…
Les souvenirs me reviennent à présent. Plus cLairs
Lybie…
Après Benghazzi et les émeutes anti-américaines qui ont coûtés la vie à l’ambassadeur, nous sommes descendus vers le sud-ouest dans les environs de Sabha.
Ce pays est plongé dans le chaos le plus total, depuis 2011.
Des bandes armées, factions, milices se livrent une bataille acharnée pour le contrôle des réseaux de passeurs, de trafic d’esclaves et d’approvisionnement en tout genre. Il y a de toutes les allégeances : islamistes, islamistes non jihadistes, loyalistes, ex-armée, révolutionnaires, milices locales, tribus….
L’ANL, ex-loyalistes, occupe le croissant pétrolier à l’ouest, le GNA ( groupe d’union national) son opposant est à l’Est et contrôle une partie de TRIPOLI.
FEZZAN au centre et au Sud est la partie la plus chaotique et le passage de tous les trafics. C’est là que nous sommes allés
Les malheureux migrants, qui arrivent du sud, sont fait prisonniers, torturés, violés et livrés aux vendeurs d’esclaves dont Sabha et sarbhata sont devenus les plaques tournantes.
Les plus chanceux sont maintenus en vie pour des rançons.
L’Europe a financé des groupes armés « officiels » pour empêcher l’afflux de migrants mais ces groupes sont de véritables bouchers…Les camps de « rétentions » de migrants sont de véritables enfers…Mais L’occident regarde ailleurs, content de limiter le nombre de réfugiés.
Les BM sont engagés dans ce conflit pour tenter de stopper l’avancée de L’EI dans cette région, mais nous savons que c’est également pour amoindrir l’influence européenne et notamment française dans ce pays riche en pétrole….
Je suis particulièrement demandé pour cette mission, en tant qu’ancien légionnaire, je connais le Tchad et j’ai collaboré, en secret, sur le terrain avec l’armée algérienne, pays limitrophes.
En tant que Béret Vert ma mission est d’estimer l’efficacité des BM et leur mode de fonctionnement.
Les US veulent éviter de nouveaux « catanguais ». Mais ce que je vois ne me rassure guère…
La plupart des BM sont des ex-Marines et forces spéciales, mais pour beaucoup leur stabilité mentale est discutable…J’ai déjà entendu des faits d’exactions, mais sans pouvoir les prouver…
Mais moi-même je suis en proie à des addictions…Je me demande même si mon affection voulue par les BM n’est pas aussi pour cette raison…
Un moyen de pression sur moi…
Quoi qu’il en soit pour le gouvernement US, « nous n’existons pas »….
---------------------------------------------------------------------
Sud de Sabhah, 11.00
Notre équipe de reconnaissance a été prise à partie par des miliciens. Un piège.
Le bilan est lourd. Deux BM à terre. Je suis le seul survivant.
Il me faut presque une demi-heure pour venir à bout de la demi-douzaine d’hommes qui nous ont embusqués.
Des gamins, il y avait trois enfants-soldats parmi eux et leur chef ne devait pas avoir 30 ans…
Les BM ne sont pas l’armée US, il n’y aura pas de soutien aérien ni d’evacs…
Système D.
Je prends une kalash et plusieurs chargeurs. Le HK416 émet un son trop « occidental » pour les opés d’infiltration.
Notre 4X4 est mort, mon seul recours est un pick-up toyota blanc. Il faudra que je sois vigilant à ne pas être pris pour cible par les nôtres.
Ma seule option est de rejoindre un point de rendez-vous d’une autre équipe BM, menée par Wilkins, un pote de Donal. D’après l’un des BM qui était avec moi, ils doivent récupérez une cargaison de RPG destinée initialement à un groupe de l’EI.
Je prends les coordonnées et je m’y rends.
Lorsque j’arrive, deux 4X4 BM sont garés à côté de deux camions. Nos « forces » sont en discussion avec des groupes locaux : amazigh, toubous, touareg ? De là où je suis impossible à dire…
J’observe de la tension à mon arrivée. Mais pas entre les deux groupes, contre moi.
Je m’identifie. Mais je peux deviner que je ne suis pas vraiment le bienvenu.
Quelque chose cloche…
Les locaux sont en fait des gros bras du GNA, et ils ont tous des têtes de tueurs.
Les BM sont tendus, mains sur les armes.
Wilkins vient à moi.
Wilkins :
Major… Qu’est-ce que vous faites là ? Où sont les autres ?
Je lui explique la situation, il fait la moue.
Mais ce n’est pas la mort de « ses collègues » qui semblent le gêner, mais ma présence (empathie)
Alors ces RPG ? lui dis-je pour le détendre un peu.
Ah…oui OK… belle prise, major. On va les convoyer d’ici.
Il ment (empathie).
Je peux les voir ?
Heu…non, enfin pas vraiment. Les types sont nerveux. Donc si j’étais vous, je ne m’approcherais pas du camion.
Au vu des deux sacs noirs pleins de frics à leurs pieds, j’imagine que ces camions sont « à nous » maintenant, non ?
Il me regarde ne sachant que faire.
Restez là, Major…
Pardon ?
Oui Restez ici, Boyd va venir avec vous. Il vous ramènera à la base.
Je le regarde, fixement.
Ces RPG sont propriétés BM, Major. Dit-il nerveux.
Je vois, BM, se fait du blé sur la trafic d’armes. Du coup on risque de revoir ces RPG exactement ici dans deux semaines…
Si vous voulez Major. On a tous nos petits défauts. N’est-ce pas, major ?
Nous y voilà. On me sort le dossier narcotique.
Je vais pour répondre.
Mais un bruit dans le camion nous interrompt.
J’aperçois une silhouette, petite, sorti du camion. Courir tout droit dans le désert.
UN GOSSE !!? je reste un moment interloqué.
Les GNA vont pour tirer mais les BM gueulent !
C’est une marchandise et ça vaut cher !
Je suis en train d’halluciné !
Un BM en montant examiner la came -maintenant j’imagines que ce fut Blake, le medic de la bande- n’a pas du bien refermer la porte.
Le gosse est rattrapé assez vite.
Les mecs se retournent vers moi.
J’arme mon HK, pointé sur Wilkins… mais à 12 contre un…Je n’ai aucune chance.
Pourquoi s’embarrasser d’un témoin, d’expliquer… Je n’ai qu’à être mort avec mes collègues sur le lieu de mon embuscade. Pas de témoins, dans le désert personne ne vous entend crier !
Penser, vite ! Survivre !
Du calme les mecs. On peut en discuter OK ?
Silence en face.
Contre 10 plaques, je ferme les yeux et je vous fais un rapport du tonnerre une fois rentré !
Maintenir le doute, ouvrir les options.
Wilkins : 10 plaques ? Vous rêvez Major !
Il négocie. Tuer n’est plus la seule option. Survivre.
Allez les gars avec deux camions remplis de gosses vous allez vous faire un demi-million facile, 100 K c’est rien !
Ils se regardent.
Je renchéris pour ne pas laisser de temps morts.
OK. 4 plaques et un accès à votre réseau pour ma conso.
Montrer mes défauts, me « rapprocher d’eux », créer un lien. Survivre à tout prix.
OK…Voilà qui est raisonnable.
Wilkins me montre Boyd et Farlay.
Mes gars vont vous raccompagner dans votre pick-up. On continue sans vous à partir d’ici. Vous aurez votre cash une fois au camp.
Les BM ne vont pas se créer des problèmes. Je suis un témoin gênant. Peut-être pas maintenant, mais demain. Ils voulaient un levier sur moi, mais pas l’inverse.
Mon petit stratagème m’a fait gagner du temps, rien de plus. Ils ne sont pas dupes, je ne sais pas baratiner…
De surcroît les BM ne vont pas flinguer un BV devant des miliciens. Les lions ne s’entretuent pas devant les hyènes. C’est montrer de la faiblesse.
Ils vont me tuer sur la route. Sans témoin.
Ok. Wilkins. Ça marche.
Nous allons dans mon pick-up. Je propose de conduire, je leur tends mon HK, je montre que j’ai confiance. Je tente d’endormir leur vigilance, tandis que discrètement je desserre la gaine de mon socom et l’arme
Boyd s’assoit derrière moi, Farlay sur le côté.
J’ai beau chercher je ne me souviens d’aucun visage précisément…
Boyd.
Farlay.
Nous passons les dunes et sommes maintenant hors de vue des camions.
Ils sont tendus. Je n’ai plus beaucoup de temps.
Je freine violement. La voiture pile et les deux BM sont projetés et distraits quelques secondes.
Quelques secondes.
Tire réflexe au jugé derrière moi, second tir sur Farlay. Cette fois j’ajuste sur Boyd et l’achève d’une balle dans la tête. Je fini Farlay. Le sang est projeté sur les vitres.
Silence de mort dans la voiture.
Je reprends ma respiration.
Je sors une carte, pas de temps à perdre.
Les camions ne peuvent pas faire de la conduite sur dune, ils doivent donc emprunter la seule piste viable vers Sabrahta.
Je sais conduire sur le sable, j’ai reçu des entrainements pour ça. (Maintenant j’ai oublié, mais je le savais à l’époque).
Je peux longer la piste derrière es dunes et mettre mon véhicule hors de vue du convoi. En coupant je peux les intercepter dans une dizaine de kms.
Les enfants, je ne peux pas les abandonner. Je sais ce qu’ils vont devenir : prostitution, esclavage, trafic d’organe.
De plus je ne peux pas laisser de témoin.
Nos intérêts aux enfants et moi convergent…
Je repars, slalomant et glissant sur les dunes.
Me voilà maintenant au point d’interception.
La poussière du convoi est visible de loin.
Je me mets en embuscade. Mon véhicule est plus loin, caché.
J’utilise la AK pour tromper d’éventuelles investigations.
Le bruit et la poussière vont couvrir mes premiers tirs et retarder les réactions des BM.
Ils étaient huit. Ils sont maintenant Deux par véhicules. Un 4X4 ouvre la voie aux deux camions, le deuxième 4X4 ferme le convoi.
Premiers tirs en rafale de trois.
Cartons pleins ! les deux premier BM sont tués sur le coup. Le 4X4 ne s’arrête pas de suite. Le convoi. Roule devant moi. .
Seconde salve sur le 4X4 arrière. Un sur deux. Le chauffeur glisse vers le côté.
Le premier camion doit faire une embardée pour éviter le premier 4X4.
Le convoi s’arrête dans la confusion.
Ma position est compromise je fonce. Ces gars sont formés. Ils vont bientôt réagir.
Bruit de mes pas et de ma respiration dans le silence du désert.
J’achève le chauffeur du 4X4.
Je tire sur un BM sortant du côté passager du second camion. Il s’effondre. Je vise les retros.
BM inconnu…
Encore trois !
Je glisse sous le second camion.
Je rampe et passe de l’autre côté.
Je vise les jambes d’un chauffeur qui descend, il tombe je l’achève d’une deuxième rafale.
Silence.
Wilkins surgit, échange de coup de feu. Je suis touché. Epaule, superficiel. Je courre vers lui en déchargeant et hurlant.
Il est criblé…
Encore un !
Je le vois se pencher pour me tirer sur les jambes.
Je saute sur le côté du camion et m’agrippe pour monter sur le toit.
Il peut me rafaler en aveugle, mais il risquerait de blesser des mômes.
Il essaie de contourner.
Tant pis. Je dois me lancer.
Je roule sur le côté. Dans son dos. Coup de bol !
Il se retourne. Je frappe dans son arme. Elle vole.
Combat au CAC.
Flynn. C’est un coriace.
Flynn, le coriace.
Nous enchainons rapidement coups, clefs et parades.
Seule le bruit des gestes et des respirations résonne dans l’immensité désertique. Les enfants se taisent…Ils doivent être mort de trouille.
Il sort un couteau. Je fais de même.
Il bloque mon attaque et nous forçons l’un sur l’autre.
Je laisse tomber soudainement mon couteau tout en maintenant du bras droit. Je rattrape avec le gauche et lui déchire l’abdomen. Enchainements. Bras pour le libérer. Carotide, deux fois.
Il meurt. Son râle est encore très marqué dans mon souvenir…
Silence.
Je respire fort.
Je prends le temps d’achever tous les BM. Deux balles dans la tête avec la AK.
J’ouvre les bâches. Des dizaines de paires d’yeux me regardent incrédules. J’ai une tête de fou et je suis couvert de sang. Ils bronchent pas.
Je leur baragouine le peu d’arabe que je parle.
Courir désert = mort !
Rester avec moi = liberté !
Je leur montre les BM et leur indique de les dépouiller. On fait croire à une attaque de bandes.
J’emmène Flynn derrière le camion, hors de vue des gosses. Je l’égorge et lui assène d’autres coups de couteau « façon tribu locale » pour couvrir mes traces.
Je montre le premier camion qui me semble le plus en état. Il faut tout mettre dedans.
Je prends tout le nécessaire dans le second camion. Je siphonne l’essence et rempli des jerricans.
Je pourrais brûler les corps, mais ça nous ferait repérer à des kms avec la fumée.
Je distribue l’eau des BM aux gosses et rationne le reste pour le trajet.
Je montre la carte aux enfants pour leur montrer où on va. Je veux les rassurer. S’il file dans le désert ils sont morts.
De mon doigt. Camp d’une ONG à Sabha.
Docteur ! Docteur ! Ils hochent la tête. L’un me montre ma blessure. J’avais presque oublié. Je me soigne. Faudra que ça tienne !
Je tasse les gamins dans le premier camion. Je prends les plus vieux à part et montres-en quelques gestes comment se servir d’une riffle BM. On ne sait jamais. Les bandes circulent dans cette zone.
Je les fais monter avec moi devant.
Je ne pourrais dormir sur le trajet. Je prends mes « remontant ».
Le reste du voyage est effectué sous une tension maximum. Quelques détours pour éviter des zones trop dangereuses.
C’est un miracle que nous soyons passés…Dieu existe.
10 km de Sabha.
A quelques KM de la ville, j’ai enfin un peu de réseau. J’appelle l’ONG, mes contacts BV m’ont filé le numéro. J’arrive à les convaincre qu’ils viennent chercher les mômes. Je ne pourrais pas passer les barrages à l’entrée de la ville.
Je dis rapidement au revoir aux mômes. Je n’oublierais jamais leur visage. Je leur demande d’oublier le mien, dans leur intérêt.
J’ai repris et enterré les armes des BM et tout leur matos une heure avant.
Les Volontaires des ONG m’ont l’air clean. Je me détends enfin.
Les mômes partent.
Le stress retombe et a sur moi l’effet d’une massue. Je prends un peu de temps pour réaliser.
Je repars avec le camion. Et rejoint le poste le plus proche de la première attaque.
Officiellement, je suis rentré seul et à pieds.
Au debrief BV avec le « capitaine ». je lui déballe tout. J’ai la rage. Ma couverture n’est pas compromise. Je suis volontaire pour m’infiltrer et détruire ces monstres de l’intérieur….
-------------------------
Retour dans le fairmont park.
Capitaine. Ma mémoire est défaillante, et de plus, je n’ai plus de souvenirs de mes opés en Syrie en en Ukraine, c’est comme si on me l’avait effacée…
Je regarde sa réaction
.
Donc je suppose que nous sommes entre la phase 2 et 3… la question c’est : Et maintenant ?
Je scrute son expression.
Je vais de plus avoir besoin de vous.
J’ai besoin de matos et de cash car les choses vont empirer.
Je le fixe.
A vous de me dire si c’est dans vos cordes.
J’ai besoin de 10000 dollars pour change de planque te assurer mes arrières;
D’un HK 416 avec Lunette Tasco et silencieux.
Une idée de la taille :
Des munitions.
Mes couteaux…je vous laisse deviner…
Mes machettes.
Une combi stealth standard et/ou gilet discret
Bonus si combi assault.
Une paire de IR…
Un combo SOCOM + Silencieux… Pour le travail précis.
Bref un matos digne des vilains que je dois gérer…
A vous de me dire… mais je crois que j’ai de sacré morceaux sur mes traces, cap’….
Je le regarde…
Je mets un temps à réaliser.
Je suis donc l’agent sacrifié, dis-je en regardant le capitaine.
Ils m’ont retrouvé ici. Donnal et une kill team (je lui décrit).
Il y en a aussi un autre. Gros bras du cabinet summers.
Les souvenirs m’assaillent en désordre.
A la fin de l’entretien avec Doug j’ai dû seulement hocher la tête. Déterminé.
Mon regard comme seule parole.
Le rubicon est franchi, plus de point de retour.
Les raisons de mon engagement volontaire pour cette mission.
Souvenirs…
Les souvenirs me reviennent à présent. Plus cLairs
Lybie…
phpBB [media]
Après Benghazzi et les émeutes anti-américaines qui ont coûtés la vie à l’ambassadeur, nous sommes descendus vers le sud-ouest dans les environs de Sabha.
Ce pays est plongé dans le chaos le plus total, depuis 2011.
Des bandes armées, factions, milices se livrent une bataille acharnée pour le contrôle des réseaux de passeurs, de trafic d’esclaves et d’approvisionnement en tout genre. Il y a de toutes les allégeances : islamistes, islamistes non jihadistes, loyalistes, ex-armée, révolutionnaires, milices locales, tribus….
L’ANL, ex-loyalistes, occupe le croissant pétrolier à l’ouest, le GNA ( groupe d’union national) son opposant est à l’Est et contrôle une partie de TRIPOLI.
FEZZAN au centre et au Sud est la partie la plus chaotique et le passage de tous les trafics. C’est là que nous sommes allés
Les malheureux migrants, qui arrivent du sud, sont fait prisonniers, torturés, violés et livrés aux vendeurs d’esclaves dont Sabha et sarbhata sont devenus les plaques tournantes.
Les plus chanceux sont maintenus en vie pour des rançons.
L’Europe a financé des groupes armés « officiels » pour empêcher l’afflux de migrants mais ces groupes sont de véritables bouchers…Les camps de « rétentions » de migrants sont de véritables enfers…Mais L’occident regarde ailleurs, content de limiter le nombre de réfugiés.
Les BM sont engagés dans ce conflit pour tenter de stopper l’avancée de L’EI dans cette région, mais nous savons que c’est également pour amoindrir l’influence européenne et notamment française dans ce pays riche en pétrole….
Je suis particulièrement demandé pour cette mission, en tant qu’ancien légionnaire, je connais le Tchad et j’ai collaboré, en secret, sur le terrain avec l’armée algérienne, pays limitrophes.
En tant que Béret Vert ma mission est d’estimer l’efficacité des BM et leur mode de fonctionnement.
Les US veulent éviter de nouveaux « catanguais ». Mais ce que je vois ne me rassure guère…
La plupart des BM sont des ex-Marines et forces spéciales, mais pour beaucoup leur stabilité mentale est discutable…J’ai déjà entendu des faits d’exactions, mais sans pouvoir les prouver…
Mais moi-même je suis en proie à des addictions…Je me demande même si mon affection voulue par les BM n’est pas aussi pour cette raison…
Un moyen de pression sur moi…
Quoi qu’il en soit pour le gouvernement US, « nous n’existons pas »….
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Sud de Sabhah, 11.00
Notre équipe de reconnaissance a été prise à partie par des miliciens. Un piège.
Le bilan est lourd. Deux BM à terre. Je suis le seul survivant.
Il me faut presque une demi-heure pour venir à bout de la demi-douzaine d’hommes qui nous ont embusqués.
Des gamins, il y avait trois enfants-soldats parmi eux et leur chef ne devait pas avoir 30 ans…
Les BM ne sont pas l’armée US, il n’y aura pas de soutien aérien ni d’evacs…
Système D.
Je prends une kalash et plusieurs chargeurs. Le HK416 émet un son trop « occidental » pour les opés d’infiltration.
Notre 4X4 est mort, mon seul recours est un pick-up toyota blanc. Il faudra que je sois vigilant à ne pas être pris pour cible par les nôtres.
Ma seule option est de rejoindre un point de rendez-vous d’une autre équipe BM, menée par Wilkins, un pote de Donal. D’après l’un des BM qui était avec moi, ils doivent récupérez une cargaison de RPG destinée initialement à un groupe de l’EI.
Je prends les coordonnées et je m’y rends.
Lorsque j’arrive, deux 4X4 BM sont garés à côté de deux camions. Nos « forces » sont en discussion avec des groupes locaux : amazigh, toubous, touareg ? De là où je suis impossible à dire…
J’observe de la tension à mon arrivée. Mais pas entre les deux groupes, contre moi.
Je m’identifie. Mais je peux deviner que je ne suis pas vraiment le bienvenu.
Quelque chose cloche…
Les locaux sont en fait des gros bras du GNA, et ils ont tous des têtes de tueurs.
Les BM sont tendus, mains sur les armes.
Wilkins vient à moi.
Wilkins :
Major… Qu’est-ce que vous faites là ? Où sont les autres ?
Je lui explique la situation, il fait la moue.
Mais ce n’est pas la mort de « ses collègues » qui semblent le gêner, mais ma présence (empathie)
Alors ces RPG ? lui dis-je pour le détendre un peu.
Ah…oui OK… belle prise, major. On va les convoyer d’ici.
Il ment (empathie).
Je peux les voir ?
Heu…non, enfin pas vraiment. Les types sont nerveux. Donc si j’étais vous, je ne m’approcherais pas du camion.
Au vu des deux sacs noirs pleins de frics à leurs pieds, j’imagine que ces camions sont « à nous » maintenant, non ?
Il me regarde ne sachant que faire.
Restez là, Major…
Pardon ?
Oui Restez ici, Boyd va venir avec vous. Il vous ramènera à la base.
Je le regarde, fixement.
Ces RPG sont propriétés BM, Major. Dit-il nerveux.
Je vois, BM, se fait du blé sur la trafic d’armes. Du coup on risque de revoir ces RPG exactement ici dans deux semaines…
Si vous voulez Major. On a tous nos petits défauts. N’est-ce pas, major ?
Nous y voilà. On me sort le dossier narcotique.
Je vais pour répondre.
Mais un bruit dans le camion nous interrompt.
J’aperçois une silhouette, petite, sorti du camion. Courir tout droit dans le désert.
UN GOSSE !!? je reste un moment interloqué.
Les GNA vont pour tirer mais les BM gueulent !
C’est une marchandise et ça vaut cher !
Je suis en train d’halluciné !
Un BM en montant examiner la came -maintenant j’imagines que ce fut Blake, le medic de la bande- n’a pas du bien refermer la porte.
Le gosse est rattrapé assez vite.
Les mecs se retournent vers moi.
J’arme mon HK, pointé sur Wilkins… mais à 12 contre un…Je n’ai aucune chance.
Pourquoi s’embarrasser d’un témoin, d’expliquer… Je n’ai qu’à être mort avec mes collègues sur le lieu de mon embuscade. Pas de témoins, dans le désert personne ne vous entend crier !
Penser, vite ! Survivre !
Du calme les mecs. On peut en discuter OK ?
Silence en face.
Contre 10 plaques, je ferme les yeux et je vous fais un rapport du tonnerre une fois rentré !
Maintenir le doute, ouvrir les options.
Wilkins : 10 plaques ? Vous rêvez Major !
Il négocie. Tuer n’est plus la seule option. Survivre.
Allez les gars avec deux camions remplis de gosses vous allez vous faire un demi-million facile, 100 K c’est rien !
Ils se regardent.
Je renchéris pour ne pas laisser de temps morts.
OK. 4 plaques et un accès à votre réseau pour ma conso.
Montrer mes défauts, me « rapprocher d’eux », créer un lien. Survivre à tout prix.
OK…Voilà qui est raisonnable.
Wilkins me montre Boyd et Farlay.
Mes gars vont vous raccompagner dans votre pick-up. On continue sans vous à partir d’ici. Vous aurez votre cash une fois au camp.
Les BM ne vont pas se créer des problèmes. Je suis un témoin gênant. Peut-être pas maintenant, mais demain. Ils voulaient un levier sur moi, mais pas l’inverse.
Mon petit stratagème m’a fait gagner du temps, rien de plus. Ils ne sont pas dupes, je ne sais pas baratiner…
De surcroît les BM ne vont pas flinguer un BV devant des miliciens. Les lions ne s’entretuent pas devant les hyènes. C’est montrer de la faiblesse.
Ils vont me tuer sur la route. Sans témoin.
Ok. Wilkins. Ça marche.
Nous allons dans mon pick-up. Je propose de conduire, je leur tends mon HK, je montre que j’ai confiance. Je tente d’endormir leur vigilance, tandis que discrètement je desserre la gaine de mon socom et l’arme
Boyd s’assoit derrière moi, Farlay sur le côté.
J’ai beau chercher je ne me souviens d’aucun visage précisément…
Boyd.
Farlay.
Nous passons les dunes et sommes maintenant hors de vue des camions.
Ils sont tendus. Je n’ai plus beaucoup de temps.
Je freine violement. La voiture pile et les deux BM sont projetés et distraits quelques secondes.
Quelques secondes.
Tire réflexe au jugé derrière moi, second tir sur Farlay. Cette fois j’ajuste sur Boyd et l’achève d’une balle dans la tête. Je fini Farlay. Le sang est projeté sur les vitres.
Silence de mort dans la voiture.
Je reprends ma respiration.
Je sors une carte, pas de temps à perdre.
Les camions ne peuvent pas faire de la conduite sur dune, ils doivent donc emprunter la seule piste viable vers Sabrahta.
Je sais conduire sur le sable, j’ai reçu des entrainements pour ça. (Maintenant j’ai oublié, mais je le savais à l’époque).
Je peux longer la piste derrière es dunes et mettre mon véhicule hors de vue du convoi. En coupant je peux les intercepter dans une dizaine de kms.
Les enfants, je ne peux pas les abandonner. Je sais ce qu’ils vont devenir : prostitution, esclavage, trafic d’organe.
De plus je ne peux pas laisser de témoin.
Nos intérêts aux enfants et moi convergent…
Je repars, slalomant et glissant sur les dunes.
Me voilà maintenant au point d’interception.
La poussière du convoi est visible de loin.
Je me mets en embuscade. Mon véhicule est plus loin, caché.
J’utilise la AK pour tromper d’éventuelles investigations.
Le bruit et la poussière vont couvrir mes premiers tirs et retarder les réactions des BM.
Ils étaient huit. Ils sont maintenant Deux par véhicules. Un 4X4 ouvre la voie aux deux camions, le deuxième 4X4 ferme le convoi.
Premiers tirs en rafale de trois.
Cartons pleins ! les deux premier BM sont tués sur le coup. Le 4X4 ne s’arrête pas de suite. Le convoi. Roule devant moi. .
Seconde salve sur le 4X4 arrière. Un sur deux. Le chauffeur glisse vers le côté.
Le premier camion doit faire une embardée pour éviter le premier 4X4.
Le convoi s’arrête dans la confusion.
Ma position est compromise je fonce. Ces gars sont formés. Ils vont bientôt réagir.
Bruit de mes pas et de ma respiration dans le silence du désert.
J’achève le chauffeur du 4X4.
Je tire sur un BM sortant du côté passager du second camion. Il s’effondre. Je vise les retros.
BM inconnu…
Encore trois !
Je glisse sous le second camion.
Je rampe et passe de l’autre côté.
Je vise les jambes d’un chauffeur qui descend, il tombe je l’achève d’une deuxième rafale.
Silence.
Wilkins surgit, échange de coup de feu. Je suis touché. Epaule, superficiel. Je courre vers lui en déchargeant et hurlant.
Il est criblé…
Encore un !
Je le vois se pencher pour me tirer sur les jambes.
Je saute sur le côté du camion et m’agrippe pour monter sur le toit.
Il peut me rafaler en aveugle, mais il risquerait de blesser des mômes.
Il essaie de contourner.
Tant pis. Je dois me lancer.
Je roule sur le côté. Dans son dos. Coup de bol !
Il se retourne. Je frappe dans son arme. Elle vole.
Combat au CAC.
Flynn. C’est un coriace.
Flynn, le coriace.
Nous enchainons rapidement coups, clefs et parades.
Seule le bruit des gestes et des respirations résonne dans l’immensité désertique. Les enfants se taisent…Ils doivent être mort de trouille.
Il sort un couteau. Je fais de même.
Il bloque mon attaque et nous forçons l’un sur l’autre.
Je laisse tomber soudainement mon couteau tout en maintenant du bras droit. Je rattrape avec le gauche et lui déchire l’abdomen. Enchainements. Bras pour le libérer. Carotide, deux fois.
Il meurt. Son râle est encore très marqué dans mon souvenir…
Silence.
Je respire fort.
Je prends le temps d’achever tous les BM. Deux balles dans la tête avec la AK.
J’ouvre les bâches. Des dizaines de paires d’yeux me regardent incrédules. J’ai une tête de fou et je suis couvert de sang. Ils bronchent pas.
Je leur baragouine le peu d’arabe que je parle.
Courir désert = mort !
Rester avec moi = liberté !
Je leur montre les BM et leur indique de les dépouiller. On fait croire à une attaque de bandes.
J’emmène Flynn derrière le camion, hors de vue des gosses. Je l’égorge et lui assène d’autres coups de couteau « façon tribu locale » pour couvrir mes traces.
Je montre le premier camion qui me semble le plus en état. Il faut tout mettre dedans.
Je prends tout le nécessaire dans le second camion. Je siphonne l’essence et rempli des jerricans.
Je pourrais brûler les corps, mais ça nous ferait repérer à des kms avec la fumée.
Je distribue l’eau des BM aux gosses et rationne le reste pour le trajet.
Je montre la carte aux enfants pour leur montrer où on va. Je veux les rassurer. S’il file dans le désert ils sont morts.
De mon doigt. Camp d’une ONG à Sabha.
Docteur ! Docteur ! Ils hochent la tête. L’un me montre ma blessure. J’avais presque oublié. Je me soigne. Faudra que ça tienne !
Je tasse les gamins dans le premier camion. Je prends les plus vieux à part et montres-en quelques gestes comment se servir d’une riffle BM. On ne sait jamais. Les bandes circulent dans cette zone.
Je les fais monter avec moi devant.
Je ne pourrais dormir sur le trajet. Je prends mes « remontant ».
Le reste du voyage est effectué sous une tension maximum. Quelques détours pour éviter des zones trop dangereuses.
C’est un miracle que nous soyons passés…Dieu existe.
10 km de Sabha.
A quelques KM de la ville, j’ai enfin un peu de réseau. J’appelle l’ONG, mes contacts BV m’ont filé le numéro. J’arrive à les convaincre qu’ils viennent chercher les mômes. Je ne pourrais pas passer les barrages à l’entrée de la ville.
Je dis rapidement au revoir aux mômes. Je n’oublierais jamais leur visage. Je leur demande d’oublier le mien, dans leur intérêt.
J’ai repris et enterré les armes des BM et tout leur matos une heure avant.
Les Volontaires des ONG m’ont l’air clean. Je me détends enfin.
Les mômes partent.
Le stress retombe et a sur moi l’effet d’une massue. Je prends un peu de temps pour réaliser.
Je repars avec le camion. Et rejoint le poste le plus proche de la première attaque.
Officiellement, je suis rentré seul et à pieds.
Au debrief BV avec le « capitaine ». je lui déballe tout. J’ai la rage. Ma couverture n’est pas compromise. Je suis volontaire pour m’infiltrer et détruire ces monstres de l’intérieur….
-------------------------
Retour dans le fairmont park.
Capitaine. Ma mémoire est défaillante, et de plus, je n’ai plus de souvenirs de mes opés en Syrie en en Ukraine, c’est comme si on me l’avait effacée…
Je regarde sa réaction
.
Donc je suppose que nous sommes entre la phase 2 et 3… la question c’est : Et maintenant ?
Je scrute son expression.
Je vais de plus avoir besoin de vous.
J’ai besoin de matos et de cash car les choses vont empirer.
Je le fixe.
A vous de me dire si c’est dans vos cordes.
J’ai besoin de 10000 dollars pour change de planque te assurer mes arrières;
D’un HK 416 avec Lunette Tasco et silencieux.
Une idée de la taille :
Des munitions.
Mes couteaux…je vous laisse deviner…
Mes machettes.
Une combi stealth standard et/ou gilet discret
Bonus si combi assault.
Une paire de IR…
Un combo SOCOM + Silencieux… Pour le travail précis.
Bref un matos digne des vilains que je dois gérer…
A vous de me dire… mais je crois que j’ai de sacré morceaux sur mes traces, cap’….
Je le regarde…
Re: 14/10/17 Capitaine, mon Capitaine.
Per+Med = 5 succès
Il n'a pas pris qu'un coup de vieux. Lui aussi est chargé aux medocs.
Per+emp = 3 succès
Son regard en dit long sur son espérance de vie.
Tu te souviens qu'il t'en avait parlé.
Le poème, on l'a choisi ensemble. Bouteille de whisky à la main devant mes analyses...
Tu rentres au port sans moi fils.
Son regard est un mélange de tristesse et de fierté.
Tu te souviens.
Petites métastases cérébrales (cancer primitif au poumon), oedème cérébral important qui entoure chacune de ces tumeurs. Tyraël a lu ce rapport.
Seuls des protocoles militaires ont pu retarder l'échéance mais au final le corps ne peut résister au traitement.
Toi je t'ai retrouvé grâce à nos filets sur les urgences. Un gars arrivé aux urgences avec une balle dans le bras. Il m'a raconté comment un gars en avait mis quatre autres au tapis. Comme un putain de démon...
Il a été engagé par une masse assez âgée, pas ton avocat. Mais peut-être ton gros bras.
Je l'ai retiré.(Il est mort, personne ne retrouvera son corps)
On vous avait choisi Donnal et toi parce qu'on savait que vous feriez des étincelles. On a toujours perdu nos agents infiltrés. On a toujours perdu le contact. Avec vous on a misé sur la complémentarité de vos savoirs-faires et sur l'incompatibilité de vos profils et de vos motivations.
On vous a retouvé après votre passage à "l'Académie" que nosu n'avons toujours pas localisée. Mais on ne vous a pas perdu depuis. On a retracé tout votre parcours, tous vos objectifs. On a filtré vos contacts, vos employeurs. Ceux à qui vous devez, ceux qui vous doivent. Les méthodes de recrutement, les traffics. On a obtenu beaucoup de noms, de lieux et fait quelques découvertes...étranges. Surtout via les rapports de surveillance de leur labo.
On leur a aussi trouvé des ennemis.
Il s'arrête. Je ne peux pas te donner les détails. Doug le fera le moment venu.
Pour le cabinet Summers, je te dirai si on a une connexion. Les petites annonces du journal local. Sur trois annonces.
Pour le matériel, ca fait partie du protocole. C'est dans le coffre de la ford grise derrière mon épaule. Tu n'auras qu'à vendre la voiture pour obtenir le cash.
Doug a rajouté deux trois trucs, tu verras. [2flash grenades, 2 grenades à gaz incapacitants et un masque]
Il plie son journal.
Donnal a pris du grade chez les BM mais il a aussi la pression depuis que tu as tué Pietro et Dina. Il a recruté Goran et Bull
Deux gars très forts au couteau, ils ne te lâcheront pas.
Avec les frères Dradvosky, il a fait une team sur mesure pour te liquider.
Insert possible.
Il n'a pas pris qu'un coup de vieux. Lui aussi est chargé aux medocs.
Per+emp = 3 succès
Son regard en dit long sur son espérance de vie.
Tu te souviens qu'il t'en avait parlé.
Nous sommes deux agents sacrifiés.Je suis donc l’agent sacrifié, dis-je en regardant le capitaine.
Le poème, on l'a choisi ensemble. Bouteille de whisky à la main devant mes analyses...
Tu rentres au port sans moi fils.
Son regard est un mélange de tristesse et de fierté.
Tu te souviens.
Petites métastases cérébrales (cancer primitif au poumon), oedème cérébral important qui entoure chacune de ces tumeurs. Tyraël a lu ce rapport.
Seuls des protocoles militaires ont pu retarder l'échéance mais au final le corps ne peut résister au traitement.
C'est eux que j'ai pisté jusqu' à Philadelphie.Ils m’ont retrouvé ici. Donnal et une kill team (je lui décrit).
Toi je t'ai retrouvé grâce à nos filets sur les urgences. Un gars arrivé aux urgences avec une balle dans le bras. Il m'a raconté comment un gars en avait mis quatre autres au tapis. Comme un putain de démon...
Il a été engagé par une masse assez âgée, pas ton avocat. Mais peut-être ton gros bras.
Je l'ai retiré.(Il est mort, personne ne retrouvera son corps)
On vous avait choisi Donnal et toi parce qu'on savait que vous feriez des étincelles. On a toujours perdu nos agents infiltrés. On a toujours perdu le contact. Avec vous on a misé sur la complémentarité de vos savoirs-faires et sur l'incompatibilité de vos profils et de vos motivations.
On vous a retouvé après votre passage à "l'Académie" que nosu n'avons toujours pas localisée. Mais on ne vous a pas perdu depuis. On a retracé tout votre parcours, tous vos objectifs. On a filtré vos contacts, vos employeurs. Ceux à qui vous devez, ceux qui vous doivent. Les méthodes de recrutement, les traffics. On a obtenu beaucoup de noms, de lieux et fait quelques découvertes...étranges. Surtout via les rapports de surveillance de leur labo.
On leur a aussi trouvé des ennemis.
Il s'arrête. Je ne peux pas te donner les détails. Doug le fera le moment venu.
Pour le cabinet Summers, je te dirai si on a une connexion. Les petites annonces du journal local. Sur trois annonces.
Pour le matériel, ca fait partie du protocole. C'est dans le coffre de la ford grise derrière mon épaule. Tu n'auras qu'à vendre la voiture pour obtenir le cash.
Doug a rajouté deux trois trucs, tu verras. [2flash grenades, 2 grenades à gaz incapacitants et un masque]
Il plie son journal.
Donnal a pris du grade chez les BM mais il a aussi la pression depuis que tu as tué Pietro et Dina. Il a recruté Goran et Bull
Deux gars très forts au couteau, ils ne te lâcheront pas.
Avec les frères Dradvosky, il a fait une team sur mesure pour te liquider.
Insert possible.
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- Messages : 1876
- Enregistré le : sam. sept. 16, 2017 2:06 pm
Re: 14/10/17 Capitaine, mon Capitaine.
J’ai un regard vers la ford grise. J’hoche la tête.
Des ennemis à eux ? l’interroge-je.
J’espère que « Ize » va bien… (le sixième). Mais je n’attends pas de réponse.
A la fin de son récit, mon regard se fait triste.
Je plonge mes yeux dans les siens. J’essaie de trouver en moi l’empathie nécessaire. Je sais néanmoins que c’est un homme qui n’aime pas l’apitoiement.
Je me sens démuni. Je ne peux comprendre ce sentiment…Comment le pourrais-je, je suis immortel.
Comment pourrais comprendre la peur de mourir, la peur du néant…l’angoisse de voir les choses de sa vie disparaitre à jamais…La terreur face à ce passage...la tristesse de laisser les liens démunis...le chagrin de leur faire mal, inévitablement...
A-t-il la foi ? Croit t-il en une vie après la mort ? Je suis la preuve vivante du miracle divin…mais je ne peux me révéler, pas maintenant…
Tel est SA volonté, privilégier leur libre arbitre, qu’importe la souffrance : car tel est le prix de la liberté…
Je cherche en moi l’instinct de préservation que mon corps a en lui…Il me guide vers la peur de la mort. La peur de perdre les siens…
Je me souviens de ma joie à contempler la douceur paternelle (ou maternelle) de Dieu.
Il me rapproche de ce que Tyrael a ressenti pour le capitaine…
Capitaine, mes souvenirs sont fragmentaires, mais je crois que vous êtes la personne qui s’est le plus rapproché d’une figure paternelle pour moi…
Je lui pose la main sur l’épaule.
Vous me l’avez dit…mais je ne le sais plus…
Je fais une moue désemparée.
Je ne sais si vous avez une famille…
Pause.
Mais si vous le voulez, quand vous « le saurez » je serais à vos côté…Venez à moi, ou contactez-moi. Je viendrais.
Préparez votre B.O.B (Bug Out Bag ou sac de survie minimum.). Nous irons au cœur de la forêt, là où vous pourrez ressentir une fois de plus sa splendeur…Contempler une dernière fois la voûte céleste inaltérée par les lumières artificiels…Là où nous pourrons nous rassembler une dernière fois autour d’un feu.
Je le regarde avec intensité et sincérité.
La mission est sacrée… On les auras, Cap’.
Je pars sans me retourner…
Je prends la ford.
Je crois que j’ai pleurer sans m’en rendre compte.
Mais les réflèxes reprennent rapidement le dessus.
J'achète deux grands sac de sport identiques: dans l'un mon matos ('HK est démonté, de plus je garde toujours une de ces pièces sur moi pour le rendre inutilisable). Dans l'autre mes affaires de sports.
J'habitue le quartier à me voir avec ce sac sur le dos.
J'échange les deux sacs au bureau. Je planque le second dans mon casier.
je passe une annonce, bientôt je vend la FORD. J'utilise le cash pour me chercher une planque.
HRP: je t'écris la suite bientôt dans la planque.
Des ennemis à eux ? l’interroge-je.
J’espère que « Ize » va bien… (le sixième). Mais je n’attends pas de réponse.
Nous sommes deux agents sacrifiés.
Le poème, on l'a choisi ensemble. Bouteille de whisky à la main devant mes analyses...
Tu rentres au port sans moi fils.
Son regard est un mélange de tristesse et de fierté.
Tu te souviens.
Petites métastases cérébrales (cancer primitif au poumon), oedème cérébral important qui entoure chacune de ces tumeurs. Tyraël a lu ce rapport.
Seuls des protocoles militaires ont pu retarder l'échéance mais au final le corps ne peut résister au traitement.
phpBB [media]
A la fin de son récit, mon regard se fait triste.
Je plonge mes yeux dans les siens. J’essaie de trouver en moi l’empathie nécessaire. Je sais néanmoins que c’est un homme qui n’aime pas l’apitoiement.
Je me sens démuni. Je ne peux comprendre ce sentiment…Comment le pourrais-je, je suis immortel.
Comment pourrais comprendre la peur de mourir, la peur du néant…l’angoisse de voir les choses de sa vie disparaitre à jamais…La terreur face à ce passage...la tristesse de laisser les liens démunis...le chagrin de leur faire mal, inévitablement...
A-t-il la foi ? Croit t-il en une vie après la mort ? Je suis la preuve vivante du miracle divin…mais je ne peux me révéler, pas maintenant…
Tel est SA volonté, privilégier leur libre arbitre, qu’importe la souffrance : car tel est le prix de la liberté…
Je cherche en moi l’instinct de préservation que mon corps a en lui…Il me guide vers la peur de la mort. La peur de perdre les siens…
Je me souviens de ma joie à contempler la douceur paternelle (ou maternelle) de Dieu.
Il me rapproche de ce que Tyrael a ressenti pour le capitaine…
Capitaine, mes souvenirs sont fragmentaires, mais je crois que vous êtes la personne qui s’est le plus rapproché d’une figure paternelle pour moi…
Je lui pose la main sur l’épaule.
Vous me l’avez dit…mais je ne le sais plus…
Je fais une moue désemparée.
Je ne sais si vous avez une famille…
Pause.
Mais si vous le voulez, quand vous « le saurez » je serais à vos côté…Venez à moi, ou contactez-moi. Je viendrais.
Préparez votre B.O.B (Bug Out Bag ou sac de survie minimum.). Nous irons au cœur de la forêt, là où vous pourrez ressentir une fois de plus sa splendeur…Contempler une dernière fois la voûte céleste inaltérée par les lumières artificiels…Là où nous pourrons nous rassembler une dernière fois autour d’un feu.
Je le regarde avec intensité et sincérité.
La mission est sacrée… On les auras, Cap’.
Je pars sans me retourner…
Je prends la ford.
Je crois que j’ai pleurer sans m’en rendre compte.
Mais les réflèxes reprennent rapidement le dessus.
J'achète deux grands sac de sport identiques: dans l'un mon matos ('HK est démonté, de plus je garde toujours une de ces pièces sur moi pour le rendre inutilisable). Dans l'autre mes affaires de sports.
J'habitue le quartier à me voir avec ce sac sur le dos.
J'échange les deux sacs au bureau. Je planque le second dans mon casier.
je passe une annonce, bientôt je vend la FORD. J'utilise le cash pour me chercher une planque.
HRP: je t'écris la suite bientôt dans la planque.
Re: 14/10/17 Capitaine, mon Capitaine.
Dans l'un des sacs, tu trouves aussi, cachée au fond, une mine.
Douglas est bourré de défaut. Mais pour obtenir du matériel militaire, il n'a pas son pareil.
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HORS RP.
Choix 1, tu gardes ressources 2 : planque correcte.
Choix 2, planque à moitié brûlée par des junkies. Ressources 1. Allié 1 (Douglas, dealer d'armes)
Choix 3, Choix 2, planque à moitié brûlée par des junkies. Ressources 1. rédempteur 1 (Ton chien ou Faith)
Douglas est bourré de défaut. Mais pour obtenir du matériel militaire, il n'a pas son pareil.
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HORS RP.
Choix 1, tu gardes ressources 2 : planque correcte.
Choix 2, planque à moitié brûlée par des junkies. Ressources 1. Allié 1 (Douglas, dealer d'armes)
Choix 3, Choix 2, planque à moitié brûlée par des junkies. Ressources 1. rédempteur 1 (Ton chien ou Faith)
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- Messages : 1876
- Enregistré le : sam. sept. 16, 2017 2:06 pm
Re: 14/10/17 Capitaine, mon Capitaine.
Choix terribles...
Mais si on doit affonter autre chose que des humains...Faudra du matos...
Choix 2...`
Cornélien...
Mais si on doit affonter autre chose que des humains...Faudra du matos...
Choix 2...`
Cornélien...