Ma planque
Posté : dim. oct. 22, 2017 8:40 pm
La planque.
J’explore les environs immédiats de notre quartier.
En limitrophe, au bord du no-man’s land, un quartier mal famé. Là un immeuble en angle. J’ai ouïe dire au cours de mes conversations qu’un appart s’est libéré tout là haut.
On y a tué un jeune couple qui semblait plus croire au quartier que lui n’a cru en eux…
Les scellés ont été levés, mais l’appart est invendable, car c’est devenu un repaire de junkie. L’appart est dévasté. Des gangs de dealers également trainent dans le coin, squatte la cage d’escalier.
Mike m’a dit que ce serait une super affaire, enfin « si j’arrive à tenir plus de deux jours »…
L’immeuble donne sur l’église abandonnée…Ca me plait, aussi j’essaie de rencontrer le proprio.
L’homme se prénomme M. Jenkins.
M. Jenkins.
Il me prend pour un fou. Il est assez renfermé. je crois que la chute de son quartier-et donc de son investissement- a du lui passer l'envie de rire depuis longtemps.
Les jeunes d’avant c’était des bobos…des bisounours que le quartier à bouffer en moins de deux…Je vous aurais prévenus, les gars dans le coin c’est pas des tendres…
Il me montre l’appartement.
Le propriétaire a du mal à cacher son dégoût… l’endroit est ravagé : du verre brisé partout, des seringues trainent au milieu du vomi séché et des déjections en tout genre…
C’est même étonnant qu’on n’y ait pas retrouvé un cadavre de Junkie…Lâche-t-il, désemparé.
Pourtant l’endroit me séduit. Je ne saurais dire pourquoi.
Faire venir des mecs ici pour le nettoyer vous coutera une blinde…moi je le loue tel quel, ok ?
Je nettoierais moi-même…
Il me regarde avec des yeux écarquillés.
Il me faut juste un accès à l’eau et au courant.
Il hoche la tête.
On avait tout coupé à cause des squatteurs, ça je peux remettre…
Il me montre une porte (défoncée).
Elle donne sur le toit. Avant les mecs venaient faire des barbecue et du tapage….Il y en à même un qui est tombé…
Il me regarde.
Vous n’allez pas nous faire le saut de l’ange, hein ?
Je souris.
L’endroit est grand. Une sorte de début de serre « bio » et de cabane à outil (montées par le couple) sert maintenant de pigeonnier… Ils voulaient sans doute faire un jardin potager sur le toit…
(sans ghost dog)
Alors ? Vous le prenez ?
Il me dit un prix (dérisoire).
J’hoche la tête. Je ne négocie même pas.
Il me regarde, halluciné, tout en comptant les billets.
Dis moi si c'ets OK ?
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J’explore les environs immédiats de notre quartier.
En limitrophe, au bord du no-man’s land, un quartier mal famé. Là un immeuble en angle. J’ai ouïe dire au cours de mes conversations qu’un appart s’est libéré tout là haut.
On y a tué un jeune couple qui semblait plus croire au quartier que lui n’a cru en eux…
Les scellés ont été levés, mais l’appart est invendable, car c’est devenu un repaire de junkie. L’appart est dévasté. Des gangs de dealers également trainent dans le coin, squatte la cage d’escalier.
Mike m’a dit que ce serait une super affaire, enfin « si j’arrive à tenir plus de deux jours »…
L’immeuble donne sur l’église abandonnée…Ca me plait, aussi j’essaie de rencontrer le proprio.
L’homme se prénomme M. Jenkins.
M. Jenkins.
Il me prend pour un fou. Il est assez renfermé. je crois que la chute de son quartier-et donc de son investissement- a du lui passer l'envie de rire depuis longtemps.
Les jeunes d’avant c’était des bobos…des bisounours que le quartier à bouffer en moins de deux…Je vous aurais prévenus, les gars dans le coin c’est pas des tendres…
Il me montre l’appartement.
Le propriétaire a du mal à cacher son dégoût… l’endroit est ravagé : du verre brisé partout, des seringues trainent au milieu du vomi séché et des déjections en tout genre…
C’est même étonnant qu’on n’y ait pas retrouvé un cadavre de Junkie…Lâche-t-il, désemparé.
Pourtant l’endroit me séduit. Je ne saurais dire pourquoi.
Faire venir des mecs ici pour le nettoyer vous coutera une blinde…moi je le loue tel quel, ok ?
Je nettoierais moi-même…
Il me regarde avec des yeux écarquillés.
Il me faut juste un accès à l’eau et au courant.
Il hoche la tête.
On avait tout coupé à cause des squatteurs, ça je peux remettre…
Il me montre une porte (défoncée).
Elle donne sur le toit. Avant les mecs venaient faire des barbecue et du tapage….Il y en à même un qui est tombé…
Il me regarde.
Vous n’allez pas nous faire le saut de l’ange, hein ?
Je souris.
L’endroit est grand. Une sorte de début de serre « bio » et de cabane à outil (montées par le couple) sert maintenant de pigeonnier… Ils voulaient sans doute faire un jardin potager sur le toit…
(sans ghost dog)
Alors ? Vous le prenez ?
Il me dit un prix (dérisoire).
J’hoche la tête. Je ne négocie même pas.
Il me regarde, halluciné, tout en comptant les billets.
Dis moi si c'ets OK ?